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28 août 2014
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Alors que le journal Le Monde parle quotidiennement
de « ravages »
et
de « catastrophe », la réalité est que l’épidémie de virus Ebola reste
d’ampleur très modeste.
La presse parle de 1 229 morts entre mars et août 2014 sur l’ensemble de l’Afrique, et encore ce chiffre n’est pas exact.
Ce sont bien sûr 788 morts de trop, mais il faut comparer aux 1,2 MILLION de morts causés annuellement par le paludisme,
ou aux
Mondiale de la Santé (OMS) traitant du sujet, vous vous rendez compte qu’il y a en fait 788 décès formellement identifiés comme causés par le virus Ebola. Les autres sont des cas « suspects » ou « probables ».
Très peu de contagion
Les images de soignants portant des masques et des
combinaisons intégrales pour s’approcher des malades suspectés sont insensées
et dignes d’un mauvais film de science-fiction.
Car le virus Ebola ne se transmet absolument pas si facilement :
« Il faut un contact direct avec un liquide
biologique comme le sang, les selles ou les vomissures. Il n’y a aucune
transmission par voie aérienne. C’est-à-dire que, lorsqu’une personne parle ou
tousse, elle ne répand pas le virus Ebola dans l’air ambiant », explique le Pr. Bruno Marchou, chef de service des maladies
infectieuses et tropicales de l’hôpital de Purpan, à Toulouse.
Autrement dit, le virus Ebola est comparable au SIDA pour son mode de propagation. Il faut vraiment être au contact du sang ou du liquide biologique du malade pour risquer soi-même d’être contaminé.
Cela veut dire, toujours selon le Pr. Bruno Marchou, que le virus Ebola « n’atteindra pas le stade pandémique. À Conakry [capitale de la République de Guinée], ils avaient initialement plusieurs dizaines de cas parmi le personnel hospitalier. Ils ont réussi, en appliquant des mesures d’hygiène standard simples, à endiguer la propagation du virus parmi leur personnel. ».
Ces mesures d’hygiène n’ont rien de sorcier : « Quand on s’occupe d’un patient, on se couvre les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut aussi se couvrir le visage. C’est le b.a-ba. On fait ça tous les jours », poursuit-il.
Car le virus Ebola ne se transmet absolument pas si facilement :
Autrement dit, le virus Ebola est comparable au SIDA pour son mode de propagation. Il faut vraiment être au contact du sang ou du liquide biologique du malade pour risquer soi-même d’être contaminé.
Cela veut dire, toujours selon le Pr. Bruno Marchou, que le virus Ebola « n’atteindra pas le stade pandémique. À Conakry [capitale de la République de Guinée], ils avaient initialement plusieurs dizaines de cas parmi le personnel hospitalier. Ils ont réussi, en appliquant des mesures d’hygiène standard simples, à endiguer la propagation du virus parmi leur personnel. ».
Ces mesures d’hygiène n’ont rien de sorcier : « Quand on s’occupe d’un patient, on se couvre les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut aussi se couvrir le visage. C’est le b.a-ba. On fait ça tous les jours », poursuit-il.
« La mort dans 20 à 90 % des cas »
Sandrine Cabu de Médecins Sans Frontières,
interrogée par Le Monde, explique que le virus Ebola entraîne « la
mort dans 20 à 90 % des cas ».
Pourquoi une fourchette aussi absurdement large ?
Parce que le virus Ebola est surtout dangereux quand il
est mal soigné. Les personnes meurent de déshydratation ou d’hémorragies, mais
le traitement consiste alors simplement à hydrater ou à transfuser le patient,
pas à lui donner un vaccin ni un hypothétique médicament. Il ne faut pas croire
ce que prétend l’industrie pharmaceutique qui aimerait pouvoir vendre aux
gouvernements une poudre de perlimpinpin comme elle l’avait fait avec le
Tamiflu.
« Les nouveaux médicaments ne sont pas la solution contre
Ebola », selon un expert en maladies infectieuses.
La solution contre l’épidémie consiste à respecter des
mesures simples et de bon sens : hygiène, bonne nutrition, vitamine D, vitamine
C.
Selon Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des
allergies et des maladies infectieuses des États-Unis, l’outil le plus efficace
contre Ebola est de prodiguer les soins de base aux malades.
La véritable priorité devrait être de créer des
infrastructures médicales dans les pays touchés pour fournir aux malades le
soutien médical de base, comme l’hydratation et la transfusion sanguine. Cela
aura un beaucoup plus gros impact sur la santé que la distribution au hasard de
quelques médicaments expérimentaux.
Fauci: New drugs not the best answer for Ebola
Selon Thomas E. Levy, auteur d’un article récent sur les
remèdes potentiels contre le virus Ebola : « Jusqu’à présent, il n’y
a pas un seul virus testé qui n’ait pas été inactivé par une certaine dose de
vitamine C. Un des moyens prioritaires pour détruire le virus, ou
programmer sa destruction par le système immunitaire, est d’activer la
“réaction de Fenton”. En un mot, cette réaction peut se produire à l’intérieur
du virus, dans les cellules où les virus se répliquent et à la surface des
virus eux-mêmes. »
Il n’y a donc aucune raison de suspecter le virus Ebola
de se transformer brutalement en une pandémie à l’échelle de l’Afrique, et
encore moins dans le reste du monde.
Mais il n’y aucun doute que cette psychose peut servir les
intérêts financiers de quelques-uns.
Semer la panique : un business très lucratif
Quant au fameux médicament antiviral « miracle », le Tamiflu, son effet réel n’est que de réduire la durée des symptômes de moins d’une journée, sans limiter d’aucune façon les hospitalisations. Une étude britannique a conclu que la distribution de Tamiflu contre la grippe H1N1 a eu pour seul effet de… gaspiller 500 millions de Livres sterling.
En effet, la saison de grippe 2009 se révéla finalement moins grave que d’habitude, malgré la présence de la souche H1N1. De plus, de nombreux prétendus cas de grippe H1N1 se révélèrent ne même pas être des grippes mais de simples rhumes, ce qui n’est pas sans rappeler le cas de virus Ebola à Berlin qui s’est finalement révélé être… une gastro.
Jouer avec le feu
« Une épidémie absolument pas sous contrôle, sans précédent »,Médecins Sans Frontières, le 30 juillet 2014.
« Le virus Ebola continue de dévaster l’Afrique de l’Ouest », Le Monde, 15 août 2014.
« L’OMS décrète une urgence de santé publique de niveau mondial», France 24, le 20 août 2014.
Cette psychose est en train de semer la pagaille en Afrique, où des gouvernements sont ni plus ni moins en train de fermer les frontières, mobiliser les armées pour réprimer les populations, et même isoler sans raison des dizaines de milliers de malheureux, hommes, femmes, vieillards et enfants mis en quarantaine dans un bidonville du Liberia, sans nourriture ni eau.
Pour espérer contenir l’épidémie de fièvre hémorragique
Ebola qui fait rage au Liberia […] le gouvernement prend des mesures
draconiennes. Deux quartiers de la capitale, Monrovia, ont été placés en
quarantaine et sous surveillance sécuritaire, alors que dans le reste du pays,
un couvre-feu a été instauré.
Le Monde du 22 août 2014
« Tirer à vue »
Dimanche 24 août, on apprenait que, au Sierra Leone :
« Le parlement a adopté un projet de loi qui interdit d’héberger des malades. Les contrevenants sont passibles de deux ans de prison. »
Lundi 25 août, pire encore : le gouvernement du Liberia ordonne à ses soldats de « tirer à vue » sur les personnes qui chercheraient à passer la frontière, soit disant pour empêcher l’épidémie de se propager ! Ces réactions totalement excessives risquent de provoquer une vraie catastrophe humanitaire, bien plus grave que le virus Ebola lui-même. Des mesures commencent également à être prises contre les Africains au niveau international :
« Le parlement a adopté un projet de loi qui interdit d’héberger des malades. Les contrevenants sont passibles de deux ans de prison. »
Lundi 25 août, pire encore : le gouvernement du Liberia ordonne à ses soldats de « tirer à vue » sur les personnes qui chercheraient à passer la frontière, soit disant pour empêcher l’épidémie de se propager ! Ces réactions totalement excessives risquent de provoquer une vraie catastrophe humanitaire, bien plus grave que le virus Ebola lui-même. Des mesures commencent également à être prises contre les Africains au niveau international :
« Au niveau international, les citoyens de ces pays font
l’objet d’une quarantaine de plus en plus stricte avec la fermeture des
frontières, la suspension des vols de la plupart des compagnies aériennes qui
les desservaient, le rapatriement des membres des familles du personnel
diplomatique dans ces pays, l’annulation de conférences internationales, la
délocalisation d’événements sportifs, etc. », note Rue89.
En Corée, de véritables réactions racistes éclatent
contre les Africains, interdits d’entrer dans certains magasins.
Le mythe du passager infecté dans l’avion
À écouter les autorités et nos journalistes, on croirait
qu’une épidémie de virus Ebola peut se déclencher à tout instant en Europe : il
suffirait que débarque un Africain touché par la maladie, arrivée par avion. Cette
hypothèse est parfaitement irréaliste. Elle ne traduit qu’une ignorance
complète de ce qu’est réellement le virus Ebola.
Ne succombons ni à la psychose, ni à une forme de racisme
qui ne dit pas son nom.
L’épidémie de virus Ebola ne sera correctement endiguée
en Afrique que si toute violence et toute mesure répressive cesse. Qu’on laisse
chaque patient être pris tranquillement en charge par un personnel ayant une
formation médicale de base, et prenant les mesures d’hygiène évidentes.
N’envoyons ni cargaisons de vaccins en Afrique, ni
médicaments. Cela ne servirait qu’à enrichir les laboratoires pharmaceutiques
et à provoquer des dégâts bien plus graves par les effets secondaires de ces
médicaments.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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